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17% des atteintes à la personne ont été commises par des mineures en 2010. Elles insultent, volent, rackettent, frappent, et même, tuent. Le 15 janvier dernier, Fatoumaté, 18 ans, poignardait à mort Sylviane, 16 ans, à la sortie d’une discothèque du Vieux-Port pour une futile querelle amoureuse.
Si elles n’ont pas encore empoigné une kalachnikov pour aller braquer un fourgon blindé, certaines filles font peur. Et leur comportement, de plus à plus similaire à ceux des petites frappes du sexe opposé, inquiète. Dans un récent rapport, l’observatoire national de la délinquance relève qu’entre 1996 et 2009, la proportion de filles mineures arrêtées pour des crimes et des délits a augmenté de plus d’un tiers. Sur cette période, l’augmentation annuelle du nombre de filles mises en cause a même été toujours supérieure à celles des garçons, avec des écarts de près du double certaines années.

La part des filles dans les actes de délinquance, même si elle augmente, reste assez marginale. Ce qui choque, c’est qu’elles se mettent à transgresser des normes de genre, comme la violence, jusqu’ici associée au masculin. Il faut remettre ça dans un contexte de changement de clivage entre les hommes et les femmes dans la société » , nuance le pédopsychiatre Guillaume Bronsard, directeur de la Maison de l’adolescence.

De 2004 à 2009, l’Observatoire rapporte une hausse de 80% du nombre de filles impliquées dans des affaires de violence et de menace, et estime que sur dix vols avec violence au moins un est commis par une mineure. À Marseille, le constat est sensiblement identique. En 2010, les atteintes à la personne ont été commises à 17% par des jeunes filles.
Si, comme les garçons, elles se “spécialisent” dans le vol à l’arraché, de portable voire de colliers, elles agissent la plupart du temps en bande. Le recours à la violence pour de simples jalousies, voire rivalités amoureuses, fait le plus froid dans le dos. Dans les Yvelines, en 2006, trois adolescentes âgées de 15 à 18 ans, avaient torturé puis violé une de leur camarade. Claques, brûlures de cigarettes, épilation sauvage, pénétration avec un cintre… rien n’avait été épargné à la pauvre victime.
Deux ans plus tard, c’est à Fos-sur-Mer qu’était menée une de ces barbares expéditions punitives. Une jeune femme sera frappée puis tondue par trois autres à cause d’une sombre histoire de rivalité amoureuse. En novembre dernier, les trois tortionnaires écopaient de 15 et 12 mois avec sursis. Mêmes faits abjects, cette fois au coeur du parc Kallisté (15e). Une jeune femme avait été attachée, nue, sur une chaise, un pistolet sur la tempe pour l’obliger à écarter les cuisses.

La Provence

(Merci à bidulon13)

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