Les Egyptiens manifestent ce dimanche pour la 6ème journée consécutive contre le régime du président Hosni Moubarak. Ils sont plusieurs milliers à défiler dans des rues abandonnées par la police et en proie aux pillages.
La chaine Al-Jazeera, qui couvrait de près les évènements, a elle été interdite par le pouvoir en place. Le département d’Etat américain annonce le rapatriement des personnels non essentiels le désirant de ses postes diplomatiques en Egypte et encourage les ressortissants américains à quitter le pays.
Selon une journaliste du Monde présente sur la place Tahrir, la situation est de plus en plus tendue alors que le couvre-feu a comencé à 15 heures. Les manifestants continuent à affluer sur cette place. Selon elle, les militaires sont divisés entre ceux qui souhaitent obéir aux ordres et ceux qui préféreraient désobéir. Il y a sur la place des tanks couverts de graffitis conspuant Moubarak.
Il semble également que l’armée soit plus dure à l’extérieur du Caire (en périphérie et dans les autres villes) que dans le centre ville.
L’armée et les milices spontanément organisées par la population sont les seules à pouvoir préserver l’ordre, alors que des milliers de repris de justice se seraient évadés de plusieurs établissements du pays. Selon le directeur urgence de l’ONG Human rights watch, joint par la BBC, le pillage devient un vrai problème à Alexandrie. Il estime qu’une partie de ces pillages sont une tentative délibérée du pouvoir d’effrayer la population : «Certains des pillards sont des criminels qui ont été relâchés des prisons et nous avons des informations confirmées sur le fait que certains d’entre eux sont des policiers».
Des avions de chasse ont survolé le Caire à basse altitude, a constaté l’envoyée spéciale du Parisien, qui signale la présence d’hélicoptères au dessus de la place Tahrir, dans le centre-ville de la capitale. Des camions de l’armée sont également arrivés en renfort près de cette place où les manifestants se retrouvent depuis six jours.
