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Addendum 22/01/11

Non contents d’avoir été passés à tabac, le 27 novembre, chez les Marocains de Châlons, les footballeurs de Rocroi et Maubert sont désormais interdits de match. La Ligue a suspendu les deux équipes le temps de l’enquête. Les responsables du club crient au scandale. […]

“C’est absurde ! La prochaine fois, il faudra accepter de se faire massacrer et ne rien dire. Là au moins on ne sera pas suspendus… Après ça, la Ligue va se demander pourquoi elle perd des licenciés.” […]

L’Union

Addendum du 03/12/2010

Le Charleville Franco-Turc ne jouera pas contre l’l’AS Marocains de Châlons. Interview de son entraîneur.

Le problème du racisme est également inquiétant. Les dérives se multiplient depuis samedi…

« Sur le blog du club*, on a reçu de nombreux commentaires, où j’ai remarqué aussi des dérapages racistes. On en fait une histoire de races et ça révèle bien le malaise qu’il y a en France. Certains croient que c’est parce que ce sont des Marocains que ça a fini comme ça. C’est triste… Le foot est un sport de masse et ce n’est pas un monde à part : il reflète le monde tel qu’il est, et la société telle qu’elle évolue. »

N’y a-t-il pas un problème d’intégration dans le nom même des clubs ?

« Avec le « Franco-Turc », on joue l’ouverture. On a environ un tiers de Turcs, un tiers de Français et un tiers d’Européens. C’est d’ailleurs cette variété qui fait que nous avons de bons résultats. Le club des « Marocains » est moins ouvert. Enfin, il faut rappeler que tous les joueurs dont on parle sont français ! »

L’Union


Addendum du 02/12/2010

L’entraîneur de l’ASMarocains de Châlons, Hatman Amiche a souhaité apporter son point de vue. Il défend, bec et ongles, son remplaçant, en l’occurrence Omar Zekhnini, le frère du président du club Mohamed Zekhnini. Remplaçant qui, rappelons-le, n’a pas voulu avertir les forces de l’ordre lorsque les dirigeants ardennais, essuyant des coups de partout, le supplièrent de le faire.

Il accuse les jeunes de l’Entente Rocroi-Maubert d’avoir ouvert les hostilités. Pourquoi ? « Parce que, répond-il sérieusement, un défenseur ardennais a fait un tacle appuyé sur un de mes joueurs. » Vous aurez beau lui expliquer que c’est à l’arbitre de régler ce genre de problèmes, et certainement pas à une bande d’énergumènes ultraviolents voulant à tout prix en découdre, l’entraîneur châlonnais n’en démord pas.

Hatman Amiche ne s’arrête pas là. Il accuse désormais les accompagnateurs ardennais d’être rentrés sur la pelouse, dans le but, rappelons-le, de porter secours à leurs enfants qui se faisaient massacrer sous leurs yeux.

Le meilleur pour la fin : partant du principe qu’« on ne frappe pas gratuitement un handicapé », il reproche à un Ardennais, sur lequel les Châlonnais se sont particulièrement acharnés, de « ne pas être innocent dans cette affaire ». Pour mémoire, il s’agit du jeune Guillaume, qui était venu, malgré ses béquilles, simplement supporter ses copains, et dont les furieux « supporters » marnais ont tellement matraqué ses pauvres jambes qu’il ne pourra plus jouer jusqu’à l’été prochain.

L’Union

Les U19, les footballeurs de moins de 19 ans du Plateau de Rocroi dans les Ardennes «jouaient» samedi matin contre les Marocains de Châlons. Bilan : jambe cassée, nez explosé, lèvre éclatée et dix plaintes en gendarmerie. Au club, tout le monde est traumatisé.

Dès le départ, les Ardennais ont senti l’équipe adverse particulièrement tendue, les insultes et les coups volant très bas. Ils ont compris aussi que les spectateurs, des jeunes du quartier sans aucun encadrement, seraient prêts à en découdre sous n’importe quel prétexte.

Les spectateurs de Châlons sont entrés sur la pelouse. Ils se sont mis à nous frapper, avec l’aide des joueurs marnais. Je n’ai jamais vu ça. On s’est vraiment fait lyncher. Ils étaient à trois ou quatre sur chacun de mes joueurs. C’étaient des grands coups de pied dans la tête, dans le ventre. Ils nous frappaient avec tout ce qu’ils trouvaient, comme le manche du drapeau de l’arbitre de touche. Les parents des jeunes, qui nous accompagnaient, ont voulu défendre leurs enfants. Ils se sont pris des coups à leur tour. »

Au bout de longues minutes infernales, les Ardennais se réfugient dans les vestiaires, où ils s’enferment. « J’ai demandé à l’entraîneur des Marocains d’appeler la police. Il nous a envoyés chier ! » Cachés dans leur vestiaire, les reclus réussissent à contacter enfin le commissariat. « On nous a dit que les policiers étaient sur un vol et essaieraient de venir. Au bout d’une heure il n’y avait toujours personne. »

Guillaume, qui était venu malgré ses béquilles, ils l’ont mis par terre et lui ont sauté sur les genoux. Moi je courais pour défendre mes joueurs. Je me suis dit : ils vont m’en tuer un ! »

L’Union Presse

(Merci à john, à NurII & à Stigmatiseur)

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