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24 élèves suivent les cours de l’Institut catholique de Paris afin d’obtenir le Diplôme universitaire (DU) «Religions et sociétés», une formation d’un an destinée aux «cadres musulmans français». Quelques-uns des 24 élèves inscrits cette année témoignent.

C’est important de connaître les points de friction, de savoir jusqu’où on peut aller.

Les participants venus de toute la France se retrouvent chaque vendredi de 19 heures à 22h30, puis de nouveau six heures le samedi. Ils sont 24 imams, aumôniers de prisons et d’hôpitaux et responsables associatifs, dont six femmes, à être inscrits pour ce diplôme unique en son genre. Au programme, cours de droit des religions, d’histoire des religions, de rhétorique et de laïcité.

Soixante-dix personnes ont été diplômées depuis la mise en place de la formation en janvier 2008 par Didier Leschi, alors responsable du bureau des cultes au ministère de l’intérieur, et le sociologue des religions Olivier Bobineau.

Installé devant lui au premier rang, Ali Taitous, 52 ans, est aumônier à l’hôpital et à la prison de Meaux (Seine-et-Marne). Arrivé d’Algérie en France en 1967 à 8 ans, ce cadre associatif essaie au quotidien d’expliquer sa religion à son entourage pour faire «tomber les préjugés ». Depuis qu’il suit les cours, il comprend mieux «les peurs des Français vis-à-vis de l’islam» et se sent plus armé pour s’adresser à des institutionnels.

Pour Nassim Aoufi, aumônier militaire depuis 2009 à Orléans, «(…) Je n’avais pas compris l’histoire de la laïcité à la française et son importance au quotidien», explique le jeune homme discret.

La Croix

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