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Jack Dion interpelle les philosophes, tel Bernard-Henri Lévy, qui n’ont pas réagi aux manifestations en Tunisie. Pas un mot sur Ben Ali.

Il y a des gens qui font profession d’indignation permanente ; des acharnés de la pétition, prêts à se mobiliser pour la moindre cause ; des professeurs de morale sans frontières ; des esthètes intransigeants de la cause humanitaire, surtout quand l’objet de leur courroux est géographiquement éloigné de l’hexagone. Or personne ne les entend à propos de ce pays très proche qu’est la Tunisie.
Mais chez les intellectuels, médiatiques ou pas, rien. Silence dans les rangs. Motus et bouche cousue.
Où est passé André Glucksmann ? Que devient donc Bernard Kouchner ? Quant à l’ineffable Bernard-Henri Lévy, sa Sainteté de Saint-Germain-des-Près, il s’est contenté de lancer un appel aux hackers à pirater et bloquer les sites internet officiels sur le site Twitter de sa revue en ligne, « La règle du jeu ». C’est tout ? C’est tout.
Étrange situation qui rappelle combien certains esprits ont une conception hémiplégique des droits de l’homme. Imaginons ce que si se passerait si un tel drame se jouait sous d’autre cieux. Que dirait-on si la clique au pouvoir à Pékin, comme elle en est hélas capable, envoyait la troupe contre des manifestants aux mains nues? Ou si Chavez faisait tirer sur la foule dans les rues de Caracas ? Ou si l’un des Castro brothers suivait le même exemple dans les rues de Cuba ?



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