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Maurice T. Maschino, «journaliste-écrivain», estime que l’intégration des musulmans est un «fantasme» puisque que «la plupart d’entre eux sont parfaitement intégrés dans la société française.». Dès lors son, son analyse est simple : le rejet des musulmans n’est «qu’une variante d’une constante nationale : le rejet de l’étranger».

Reprocher aux musulmans de n’être pas, ou pas assez, intégrés n’a qu’un sens : c’est leur reprocher d’être ce qu’ils sont. Et d’être de trop chez nous.

Hypocondriaque, ou réellement malade, et même gravement ? Régulièrement, la France a la fièvre et gémit : si elle souffre, c’est la faute aux étrangers. Plus précisément, aux musulmans – qui, paraît-il, ne s'”intègrent” pas et, pis, menacent l'”identité nationale”.

Mais que signifie ce diagnostic ? Qu’est-ce qu’un musulman “intégré” ? Un musulman qui parle le français ? C’est le cas de la majorité, qui le parle fort bien, et bien mieux que le président de la République. Un musulman qui boit l’apéro ? Il y en a, comme il y a des Français qui n’en boivent pas. Un musulman qui mange du porc ? Mais bien des Français préfèrent le poulet ou le poisson. Un musulman monogame ? Mais quasiment tous le sont, et de nombreux Français sont officieusement bi- ou trigames, sinon plus…

Arrêtons cet inventaire absurde : l’intégration n’est qu’un pseudo-concept, ou un concept-prétexte, qui dit autre chose que ce qu’il semble dire. Et quelque chose que, de nos jours, il n’est pas plaisant, il est même dangereux d’avouer : le racisme est un délit. Alors, autant jouer sur les mots, ou avec, et parler d’intégration, ou de non-intégration : une façon, socialement acceptable et politiquement correcte, d’exprimer son rejet de l’autre. Son racisme. (…)

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