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L’ancien patron de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, craint une crise de la dette américaine si la classe politique ne prend pas des mesures rapidement pour réduire l’endettement du pays.

Mr. Greenspan, qui a dirigé la Fed pendant près de 20 ans, jusqu’en 2006, a estimé que le Congrès finirait par adopter un budget prenant en compte un bon nombre des propositions présentées en décembre par une commission parlementaire à la demande de la Maison Blanche.

« Je pense que le budget qui a été proposé par Alan Simpson et Erskine Bowles est le genre de budget qui sera approuvé par le CongrèsLa seule question est de savoir si ce sera avant ou après une crise sur le marché des obligations. »

La Commission nationale pour la responsabilité et la réforme budgétaires a recommandé des mesures très controversées, notamment à gauche, comme des coupes dans le budget de la Sécurité sociale et de programmes d’assurance santé fédéraux, et la suppression de 200.000 emplois publics. Le plan de la commission recommande une augmentation de 15 cents par gallon (3,78 litres) d’une taxe sur l’essence. Il propose d’éliminer des exonérations fiscales pour les entreprises et d’imposer un plafond aux dépenses militaires, des mesures susceptibles d’irriter la droite.

La Commission, dirigée par l’ancien sénateur républicain du Wyoming Alan Simpson et le démocrate Erskine Bowles, ancien chef de cabinet de Bill Clinton, comprend des représentants et sénateurs des deux partis et des économistes.

Au total, la commission souhaite parvenir à un déficit de 2,3 % du produit intérieur brut en 2015, contre 8,9 % pour l’exercice 2010 qui s’est achevé fin septembre. Elle estime que ses propositions pourraient réduire la dette à 40 % du PIB américain d’ici à 2035, contre environ 90 % aujourd’hui.

Le secrétaire au Trésor des États-Unis, Timothy Geithner, a écrit jeudi au chef de la majorité au Sénat pour lui demander de relever le plafond de la dette de l’État fédéral américain. Le Congrès avait relevé le plafond de la dette à 14.290 milliards de dollars en février 2010. La dette est actuellement à 13.950 milliards de dollars et le plafond actuel pourrait être atteint « dès le 31 mars, » selon M. Geithner.

Tribune de Genève
(Merci à Gérard le Savoyard)

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