Fdesouche

La visite de Nicolas Sarkozy en Martinique a commencé, vendredi 7 janvier, par un détour par l’histoire de l’île. Sitôt posé sur le tarmac de l’aéroport auquel il a lui-même donné le nom d’Aimé Césaire, le président de la République a effectué un crochet, passé sous silence dans le programme officiel, au domicile de la soeur de l’homme de lettres et maire, durant cinquante-six ans, de Fort-de-France.

Là, le chef de l’Etat a officialisé l’accord scellé avec la famille du poète en vue “de rendre un hommage de la nation à Aimé Césaire en organisant, au mois d’avril, une cérémonie au Panthéon “, selon les termes du communiqué de l’Elysée. A cette occasion, précise le texte, “une plaque à la mémoire du grand intellectuel et de l’homme engagé de la Martinique sera scellée au coeur” du monument. Conformément au souhait de ses proches et de la grande majorité des Martiniquais, le corps du fondateur du Parti progressiste martiniquais (PPM) demeurera dans l’île. (…)

[Aimé Césaire] avait refusé de le recevoir, en 2005, alors qu’il était ministre de l’intérieur. Le poète s’élevait ainsi contre l’adoption de la “loi de la honte”, un amendement voté par l’UMP pour marquer le “rôle positif” de la colonisation. Il avait finalement reçu le futur chef de l’Etat le 11 mars 2006, improvisant à son intention une leçon d’histoire de quarante minutes sur les réalités de la période coloniale.

Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux