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C’est souvent une provocation ou une menace, mais l’idée de “services privés” fait son chemin.

Une bande de retraités, armés d’une torche, grimpant à pas de loup les escaliers d’un immeuble pour vérifier que l’ordre règne. Un film de science-fiction? “Non, une menace”, rétorque Robert Deliperi, policier à la retraite et président de l’association de défense des intérêts des locataires du Trioulet (9e). Ulcérés par une série d’actes de délinquance qui pourrissaient leur quotidien, une poignée d’habitants de cette cité HLM des quartiers Sud avait décidé d’assurer eux-mêmes “un service de sécurisation et d’effectuer des rondes de prévention”. On lui avait même trouvé un nom : le GDST (Groupe de dialogue et de sécurité du Trioulet). Mais l’idée a été tuée dans l’oeuf.

“Vous savez comment c’est… On parle et après, il n’y a plus personne…” , note Robert Deliperi en concédant aussi “la volonté de ne pas se substituer à la police”. Seulement voilà… Cinq ans après cette initiative avortée et le scandale de l’affaire de “l’îlot Thiars” où des commerçants avaient décidé d’assurer leur propre sécurité, l’idée de mettre en place des milices privées semble, de nouveau, germer aux quatre coins de la cité phocéenne. “On entend les gens en parler de plus en plus, s’inquiète Denis Pelliccio, président de la Fédération des CIQ du 16e . S’il n’y a encore pas, dans mon secteur et à ma connaissance, de milice réellement constituée, on est dans l’intention, voire la tentation. Beaucoup sont exaspérés, car ils ont l’impression que les pouvoirs publics ne prennent pas les choses au sérieux”. […]

La Provence

(merci à Marco)

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