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Un coup de poing suivi d’un grand «boum. Je n’ai jamais vu un type tomber comme ça», raconte le plus jeune des trois prévenus, jugés hier, en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Samedi matin, 5h. La soirée du 1er de l’An tire à sa fin. Deux petits groupes se croisent en rentrant chez eux. Les premiers veulent des cigarettes. Refus. Ils exigent alors que les trois jeunes hommes qu’ils viennent d’accoster vident leurs poches. Ces derniers s’exécutent. L’un d’eux sort un lecteur MP3, qui lui est aussitôt arraché des mains. Dans les secondes qui suivent, le ton monte, plusieurs coups sont échangés, avant le coup de poing, particulièrement violent, qui atteint le visage du propriétaire de l’appareil. Celui-ci s’effondre, KO. Sa tête vient heurter l’arrête du trottoir. Paniqués, ses quatre agresseurs (trois jeunes hommes de 18, 20 et 22 ans et une mineure) prennent immédiatement la fuite en courant.

Transportée inconscient au centre hospitalier Yves-Le Foll, le crâne fracturé, sa victime a été transférée au service neurochirurgie de Rennes. Ses médecins prévoient 30 jours d’ITT. «Ce sont des violences d’une gravité extrême», dénonce le procureur Marie Bahuon. «Et leurs seules explications, c’est: J’étais bourré, je suis désolé». Le magistrat réclame la peine plancher (quatre ans de prison) à l’encontre des trois prévenus, tous déjà condamnés pour des vols avec violence. Des peines que leur avocate MeGuérin juge particulièrement sévères. «Ce sont trois grands benêts qui ne sont absolument pas intelligents quand ils ont bu. Mais aujourd’hui, leur préoccupation majeure, c’est de savoir ce que deviendra leur victime». Finalement, le tribunal condamne Jérémie Guillemin à quatre ans de prison, dont deux assortis du sursis. Mickaël Hemet et Mehdi El Qendouci écopent, eux, d’un an de prison, dont six mois avec sursis.

Le Télégramme

(Merci à Nodz)

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