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Alors que l’euro entre dans sa dixième année, Nice-Matin compare les prix avant et après l’arrivée de la nouvelle monnaie.

Tickets en main, la facture est bel et bien salée.

Après l’or noir, voici venu le temps de l’or vert ! Il n’y en a en effet pas besoin de creuser bien profond pour faire fortune… Ou plomber le panier de la ménagère, question de point de vue.

Au palmarès des plus fortes hausses de prix, la laitue mérite une mention spéciale au « business book ».

Elle coûtait en 2000 un peu moins de 5 F la pièce (4,95 F soit 0,75 €). On la trouve aujourd’hui à 2,30 € sur les étals des supermarchés. Plus de 200 % d’augmentation ! Minimum. Car à la mode du bio, ceux qui optent pour un produit labélisé devront débourser plus cher encore.

Le frais a le don de refroidir toutes les ardeurs consuméristes. pour preuve le plus basic des légumes, la pomme de terre, voit aussi son prix s’envoler. Le filet de 2,5 kg de patates à frire est passé de 12,50 F (1,91 €) 3,75 €. Fois deux ! Parmentier risque de se retourner dans sa tombe. Dire que la pomme de terre avait été introduite en Europe au XVIe siècle pour lutter contre la famine.

Si les carottes rendent aimables, leur prix a de quoi laisser amer. Le kilo est passé de 3,50 F (0,53 €) à 0,90 € : + 69,81 % en 10 ans.

Et les produits de base n’échappent pas à la règle. Exemple : le sucre en morceau. Le paquet d’1kg est passé de 8 F (1,23 €) à 1,60 €, soit une augmentation de 30 %.

Le litre de lait estampillé d’une marque bien connue coûtait 5,05 F. il vaut aujourd’hui 1,23 € : + 59,74 %.

La plaquette de beurre doux (sauf son prix) est passée de 9,30 F (1,42 euro) à 2,15 €. Soit une augmentation de 51,41 %.

Se nourrir au camembert !

La boîte de six gros œufs risque même de plumer définitivement la ménagère. Son prix a augmenté de 60,31 %. Il est passé de 8,60 F (1,31 €) à 2,10..

Et ne comptez pas mettre de l’huile dans ces rouages financiers, le litre de tournesol est passé de 10,50 F en 2000 à 3,05 € en 2010. A ce compte-là c’est le porte-monnaie qui est pressé à froid ! On se dit alors qu’il va falloir se résoudre à éliminer du chariot le superflu. Sauf que, surprise, l’accessoire est parfois meilleur marché que l’essentiel. Exemple : les quatre tranches de jambon blanc n’ont vu leur prix augmenter que de 14,01 % (de 13,58 F à 2,36 €). Donc les lardons ne doivent pas être issus du même cochon. Car le prix de la barquette de 250 gr a progressé de 130,34 % ! Passant de 4,40 F à 1,55 €.

De même les quatre crèmes vanille subissent moins l’inflation (+22,30 %) que les 16 yaourts natures (+40,85 %).

Quand le pot de 370 gr de confiture de fraises progresse de 51,96 %, celui de la pâte à tartiner au chocolat double (100,85 %).

Pour échapper à l’inflation il ne reste plus qu’une solution : se nourrir exclusivement de camembert ! Son prix stagne. [9,80 F] (1,49 €) en 2000 et 1,51 € aujourd’hui. A moins que l’on se limite au pain (frais) et à l’eau. Mais la baguette est passée de 2,60 F en supermarché à 0,70 €. Soit 75 % d’augmentation.

Quant au litre d’Évian il progresse de 38,3 %, et celui du Coca « que » de 23,08 %.

Nous avons comparé des produits de même marque vendus au sein d’une même enseigne commerciale et dans des quantités équivalentes.

Nice Matin

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