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La situation s’est dégradée en novembre sur le front du chômage, avec désormais plus de 4 millions de Français en quête d’un emploi, dont plus d’un tiers de seniors, à qui le gouvernement a promis vendredi une amélioration en 2011, tandis que les économistes restent prudents.

Selon les données du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé durant le mois de novembre a progressé de 21.300, à 2,698 millions, soit une hausse mensuelle de 0,8% et de 2% sur un an.

En incluant les personnes en activité réduite -courte ou longue- le nombre des inscrits sur les listes de Pôle emploi a progressé de 33.600, à 4,019 millions (+0,8% sur un mois et 5% sur un an). A fin novembre, avec les DOM, 4,272 millions de Français figuraient sur les listes de Pôle emploi.

Mais, en novembre la situation s’est encore dégradée pour les catégories les plus fragiles: “jeunes, salariés peu qualifiés, salariés ayant fait l’objet d’un licenciement économique et chômeurs de longue durée.” La situation est plus sombre pour les seniors (plus de 50 ans): 748.000 sont à la recherche d’un emploi, soit une hausse de 1,7% sur le mois et un bond de 16% par rapport à novembre 2009.

Quant aux chômeurs de longue durée (figurant sur les listes depuis plus d’un an) ils sont 1,5 million, soit 21% de plus que l’an dernier.

Se disant “plutôt pessimiste“, Éric Heyer, économiste à l’OFCE, prévoit, lui, une “poursuite de la hausse du chômage. D’abord parce qu’il n’y aura pas un gros rebond de la croissance en 2011 et il ne sera pas suffisant pour faire baisser le chômage.

Par ailleurs, souligne-t-il, les entreprises, qui, certes, ont détruit des emplois durant la crise mais pas à la hauteur de la chute de l’activité, poursuivent leurs “ajustements” qui ne passent pas par des embauches.

Les économistes du Crédit agricole rappellent un “environnement très incertain qui incite à la prudence“. Ils prévoient une “reprise particulièrement molle de l’emploi au cours des prochains trimestres, le temps pour les entreprises de combler le retard accumulé pendant la crise.

AFP

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