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Echapper à tout prix au scandale du Mediator. Telle semble être l’obsession des responsables politiques, alors que les révélations se succèdent autour de ce médicament antidiabétique, qui pourrait être à l’origine de 2 000 décès.

“C’est de loin la plus grosse affaire de santé publique qu’ait eut à connaître notre pays. (Jean-Marie Le Guen, PS)”

Lundi, au point de presse hebdomadaire du PS, le porte-parole David Assouline l’a assuré haut et fort : en 1998, Martine Aubry et Bernard Kouchner, en charge, respectivement, de l’Emploi et de la Santé de l’époque, n’« avaient pas été alertés » de la dangerosité du médicament.

Cette année-là, pourtant, trois médecins avaient adressé à l’Agence du médicament une lettre alarmante sur les effets du Mediator. Déjà, l’année précédente, un médicament aux caractéristiques proches avait été interdit à la vente. Selon le PS, ces alertes ne sont pas remontées jusqu’aux ministres. Sinon, « ils s’en souviendraient, parce qu’ils étaient en état d’alerte permanent. »

Côté gouvernement, l’attitude est à l’offensive. En première ligne : Xavier Bertrand, aujourd’hui en poste au ministère de la Santé, et qui occupait déjà la même fonction en 2006. A l’époque, alors qu’une étude stipule que le Mediator « ne présente pas d’intérêt en termes de santé publique », l’antidiabétique continue d’être remboursé à 65 %.

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