D’emblée, l’on observe un gouffre entre leur attitude encore gamine, leurs sourires et regards limite enfantins et leur (trop) impressionnant “CV” judiciaire. Jaouad et Achraf, deux des huit mineurs placés, depuis son ouverture le 29 octobre dernier, dans ce centre éducatif fermé de Montfavet dans le Vaucluse, s’approchent de nous. Naturellement.
Souriants, presque amusés de notre présence pour l’inauguration en grande pompe des lieux. Ils ont visiblement envie de parler. De raconter cette nouvelle expérience pour laquelle ils ont “signé” devant le juge. Mais depuis quelques semaines, ces délinquants –sous contrôle judiciaire, parfois même criminels en attente d’un jugement– apprennent à vivre ensemble. “Franchement parfois il y a de gros conflits” lâche l’un d’eux. Mais ils commencent surtout à toucher du doigt ce qu’est cette alternative à l’emprisonnement.
Chaque douzaine de jeunes enfermée restera en moyenne 6 mois. Un temps record pour remettre sur les rails des gamins à la dérive…
(Merci à tir croisé)