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Slavoj Zizek, chercheur à Birkbeck College (Londres), s’interroge sur la notion de «culture dominante» dans un Etat après le constat d’échec du multiculturalisme de la chancelière allemande Angela Merkel.

” le fait que la politique anti-immigration devienne majoritaire est le grand événement de ce nouveau siècle ”

Angela Merkel faisait écho au débat sur la Leitkultur (culture «dominante» ou «commune») où les conservateurs ont fait valoir que tout Etat étant basé sur un espace culturel dominant, les étrangers se doivent de le respecter.

Cette thèse s’inscrit dans la réorganisation de l’espace politique en Europe. Jusqu’alors, les deux forces dominantes, le parti de centre droit et celui de centre gauche, prétendaient s’adresser à la totalité du corps électoral et les plus petits partis (écologistes, communistes…) se partageaient le reste. Or des scrutins récents à l’Ouest comme à l’Est ont vu l’émergence d’un parti centriste dominant qui représente le capitalisme mondialisé, le plus souvent promoteur d’un agenda culturel libéral (droit à l’avortement, défense des homosexuels, des minorités religieuses et ethniques, etc.), auquel s’oppose un parti populiste de plus en plus fortement anti-immigration et accompagné à ses marges par des groupes néofascistes ouvertement racistes. La Pologne, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Hongrie en sont des bons exemples.

Comment en est-on arrivé là ?

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