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D’après un sondage du SonntagsBlick, les Suisses alémaniques estiment à 50% qu’il y a trop d’étrangers dans leur pays, contre 20% des Romands. Même si ce clivage devrait se vérifier à nouveau dimanche avec l’initiative de l’Union démocratique du centre (UDC), il faut sans doute le nuancer.

“Les jeunes Romands et Alémaniques ont plus de points communs que leurs aînés. Ils se retrouvent, selon les régions, dans un discours anti-Black, anti-Turc ou anti-Kosovar. L’assimilation ne fonctionne plus, il y a trop de groupes. Au contraire, on confronte ses différences”

Les criminels étrangers ne sont que les derniers d’une longue série. Zurich et Saint-Gall sont réputés pour leur sévérité à renvoyer maintenant déjà les étrangers condamnés chez eux. Même si Vaud, en toute discrétion, se retrouve aussi dans le peloton de tête. Car en Suisse alémanique, depuis plusieurs années, on ne craint pas de montrer publiquement du doigt les étrangers qui ne se plient pas au modèle du travailleur intègre – le Büezer, comme on dit en dialecte, qui se lève tôt et nourrit sa famille sans faire d’histoires.

Professeur de sociologie à l’Université de Genève, ancien directeur du Forum suisse pour l’étude des migrations, Sandro Cattacin met en garde: «Attention de ne pas tomber dans la mythologie du gentil Romand face à l’Alémanique xénophobe. Je pense qu’en Suisse alémanique, on dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas chez nous. En Suisse romande, le modèle républicain inspiré de la France, prônant l’assimilation en partant de l’idée que chacun est égal, est un frein puissant à ce genre de discours. (….)»

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