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La Fondation Copernic se définit comme «le trait d’union entre le mouvement social et la gauche anticapitaliste» et entend «remettre à l’endroit tout ce que le libéralisme fait fonctionner à l’envers». Plusieurs de ses membres s’inquiètent du désintérêt des «milieux populaires» pour «l’offre politique existante».

” Le chômage de longue durée, la relégation liée à la perte d’emploi, la réclusion en HLM délabrées, la compression des revenus, l’échec scolaire des enfants, rapprochent toujours leur condition de celle des groupes dont ils pouvaient se croire éloignés : les immigrés.”

(…) Hier, dans les banlieues de Paris ou les quartiers nord de Marseille, L’Humanité était distribuée dans les immeubles chaque dimanche. Les copains de sections se mettaient en quatre pour aider un locataire. On vendait Rouge ou Lutte ouvrière devant les usines, militants et salariés discutaient. La baisse des effectifs militants fait son œuvre, ces pratiques microscopiques semblent d’un autre siècle.

Cela ne signifie pas qu’en milieu populaire, on ne fait pas de politique. Aux Cosmonautes, Samira se bat pour la Palestine. Au Moulin Roux, à Laon, un immeuble cache une famille de sans-papiers, comme tant d’autres le font en France. A Garges-lès-Gonesse, Abdou et Kevin rappent leur rage sur le parvis, contre «Sarkozy-Kärcher, qui préfère Bettencourt». Aux Dervallières, à Saint-Herblain, des jeunes filles montent un nouveau collectif contre le viol. De l’action politique, il y en a. Elle contourne la délégation électorale et s’en détourne.

Libération

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