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«Un bon chiffre qui consolide l’entrée dans l’après-crise». Voilà comment la ministre de l’Économie Christine Lagarde, au sommet du G20 à Séoul,  a accueilli les prévisions de l’Insee qui attend une croissance de 1,6% en France cette année. Cependant l’optimisme du gouvernement n’est pas partagé par les observateurs…

En France, après 0,2% au premier trimestre et l’embellie du deuxième (plus 0,7%), la croissance devrait atteindre voire dépasser 1,6% cette année, sauf surprise de dernière minute, selon les prévisions de l’Institut national de la statistique et des Études économiques (Insee). L’Insee attend à nouveau une progression du Produit intérieur brut (PIB) de 0,4% au quatrième trimestre.

Les économistes se montrent aussi sceptiques que sévères. Nicolas Bouzou (Asterès), dénonce les «discours lénifiants» et même «faux» du gouvernement. Le chiffre du troisième trimestre, fait-il valoir, est «un peu en trompe-l’œil» et ne parvient pas à faire oublier «les grandes fragilités de l’économie française».

«La croissance est certes de retour, mais elle est désespérément molle», renchérit Alexander Law (Xerfi). Quant à Marc Touati (Global Equities), il fustige le «marketing bien pensant» des dirigeants français. L’investissement en général a ralenti au troisième trimestre (plus 0,5% après plus 0,9%) même s’il poursuit sa progression et le déficit du commerce extérieur continue de peser sur la croissance.

Autre facteur d’inquiétude, la croissance provient de nouveau en grande partie des stocks des entreprises qui se sont accrus : cela fait mécaniquement grimper le PIB, sans être nécessairement un signe de bonne santé économique. Selon Alexander Law, «cela ne signifie pas pour autant que les entreprises ont accumulé les stocks dans l’anticipation d’une forte demande au cours des prochains mois», mais simplement qu’ils ont cessé d’écouler leurs stocks anciens comme ils l’ont fait au plus fort de la crise.

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