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Un nombre grandissant de foyers se tournent désormais vers les services sociaux des mairies faute de pouvoir financer les funérailles d’un des leurs.

The Village Funeral – Frank Holl, 1872

Lorsqu’on demande à Sœur Hélène, bénévole au Secours catholique à Arras (Pas-de-Calais) à quel moment l’association a dû venir en aide pour la dernière fois à une famille trop pauvre pour financer les funérailles d’un proche, la réponse de la religieuse ne se fait pas attendre : « J’ai encore reçu une demande ce matin même ! » Elle émanait d’un couple dans l’incapacité d’offrir des funérailles à son bébé mort-né.

L’événement n’a rien d’exceptionnel. « À la commission des aides du Secours catholique, nous ne donnons pas seulement un coup de pouce pour régler loyers et factures : nous aidons de plus en plus souvent au financement des obsèques. C’est simple, on m’adresse quasiment un dossier de ce genre par semaine. » Et la bénévole de poursuivre : « Les foyers que nous suivons tiennent leurs comptes au centime près, alors vous les voyez sortir de 2000 à 3000 € pour un enterrement ? »

Le Syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne (Sifurep), qui assure le service des pompes funèbres de 74 communes d’Île-de-France, est sans doute le seul à avoir une vue d’ensemble sur les communes de la petite couronne parisienne, puisqu’il comptabilise chaque année les obsèques dont le coût est intégralement financé par les municipalités. Or, entre 2006 et 2009, leur nombre a crû de 17%. (…)

Cette évolution s’explique, en partie, par le coût croissant des frais d’obsèques ces dernières années. Selon une enquête réalisée en 2008 par UFC-Que choisir , ils auraient augmenté de 34% en dix ans. « Nous avons assisté, disons-le, à de vrais dérapages au sein de la profession », constate le député UMP Philippe Gosselin (Manche), rapporteur de la loi sur le funéraire en 2008.

De plus en plus de foyers refusent de financer les obsèques de leurs proches

« Les familles recomposées sont plus sujettes à cela. Il arrive que des enfants n’aient pas vu leur parent depuis plus de vingt ans et qu’ils ne se sentent aucune obligation envers leurs ascendants. »

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