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La Commission européenne va proposer, mardi 19 octobre, un moratoire pour interdire pendant cinq ans le clonage animal destiné à l’alimentation humaine en Europe et demander une traçabilité des embryons et du sperme importés, selon des sources communautaires. Cette proposition ne concerne pas le clonage pour la recherche ni celui pour la préservation des espèces en danger.

Elle vise à apaiser les inquiétudes provoquées durant l’été par la vente au Royaume-Uni de viande d’animaux clonés, mais ne va pas aussi loin que ce que souhaitait le Parlement européen : celui-ci avait demandé en juillet « l’interdiction, à titre préventif, de toute commercialisation de viande ou de lait issus d’animaux clonés ou de leur descendance ». « La viande de clone ne se mange pas » actuellement, a rappelé une source européenne, « un animal cloné coûte entre 15 000 et 20 000 dollars, il sert pour la recherche et n’a pas vocation a être découpé en steaks ». Il n’en va pas de même des embryons et de la semence des animaux clonés.

La majorité des vaches laitières de l’UE sont issues de l’insémination artificielle, mais 98 % des semences utilisées proviennent de l’UE. 3 % seulement sont importées, selon la même source. L’Agence européenne pour la sécurité alimentaire (AESA), installée à Parme en Italie, considère que la viande ou le lait des descendants des animaux crées par clonage ne représentent aucun danger pour la santé humaine, plaide la Commission.

La commercialisation de la viande et du lait des animaux clonés de la première génération est soumise à une autorisation préalable dans l’UE. Le clonage pour l’alimentation humaine est une technique quasiment inexistante dans l’Union européenne. En revanche, cette technique est très utilisée aux Etats-Unis, au Canada et en Argentine.

L’Union européenne ne peut interdire les importations, car elle contreviendrait alors aux règles de l’Organisation mondiale du commerce.

Pour en savoir plus :

Le Monde

(Tous les liens insérés dans le texte, sauf les deux derniers, l’ont été par fortune.fdesouche.com)

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(*) En complément, deux extraits de Wikipédia :

Critiques sur la neutralité de l’AFSSA

Selon le journaliste Thierry Souccar et l’avocate Isabelle Robard, auteurs de « Santé, mensonges et propagande » (Editions du Seuil, 2004), 65% des experts de l’AFSSA auraient des « liens avec l’industrie », que tous ne déclarent pas. Ils estiment que dans l’édition de 2000 des Apports nutritionnels conseillés pour la population française, l’AFSSA aurait minimisé le rôle délétère du sel, du sucre, des glucides raffinés (farines raffinées, céréales raffinées…) et aurait présenté les laitages sous un jour favorable en dépit d’éléments scientifiques incitant à plus de prudence.

Ils y voient l’influence des lobbies agro-alimentaires qui ont un intérêt financier à faire augmenter la consommation de leurs produits, qui rapportent des milliards de chiffre d’affaires, malgré leur nocivité à long terme sur la santé publique.

Wikipédia

Autorité européenne de sécurité des aliments

En 2004, une enquête des Amis de la Terre portant sur la composition du panel des scientifiques responsables de l’évaluation des OGM relève la possibilité de conflits d’intérêts et soulève le problème de l’indépendance de cette structure vis-à-vis du lobby de l’industrie agro-alimentaire.

Wikipédia

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