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Deux ans après une rénovation, un immeuble de deux cents logements, 1200 habitants, à Aubervilliers est à nouveau dégradé dans les parties communes. Inspection des lieux par le bailleur et un groupe de résidents.

“Mais pourquoi les parents n’éduquent pas leur enfants ? (un locataire)”

Fin septembre, entre les résidents et le bailleur social. Rendez-vous a été donné à la loge du gardien. Une dizaine de locataires ont répondu présents à l’invitation de leur bailleur pour débattre du ménage et de la propreté. Une atmosphère pesante règne dans la loge. Pendant une heure, seule la directrice de l’organisme public HLM (OPHLM) parle. En scrutant le visage de certains locataires, on comprend que son discours politiquement correct agace certains et endort les autres.

Elle explique qu’une «réhabilitation» a été faite ici il y a deux ans : l’électricité a été mise aux normes, la plomberie refaite dans les appartements, la peinture des parties communes intérieures également. Sauf que depuis… Le monologue de la directrice prend fin. Elle s’en va. La rencontre se poursuit avec les locataires, le directeur de la société de ménage, le responsable de quartier de l’OPHLM, son adjoint et le responsable de l’immeuble. En avant pour une inspection de tous les étages. Et hop, direction le 17e, le plus haut.

Le début de la visite se passe calmement. Cela ne dure pas. Arrivés au 10e étage, les locataires scandent leur indignation face aux dégradations perpétrées depuis les travaux de rénovation effectués il y a deux ans. Les différents responsables sont interpellés sur une question précise : «Pourquoi rien ne change ?» Ce rien représente les graffitis et les énormes trous dans les murs, les ampoules cassées, les fils électriques arrachés, des caméras de surveillance endommagées… La colère des locataires est palpable. L’état des sols, des murs, de la cage d’escalier et des ascenseurs est pitoyable, et d’après les résidents, «c’est de pire en pire».

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