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Un Héninois de 32 ans, B. B., comparaissait au tribunal correctionnel de Béthune pour la profanation du cimetière du Centre d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) le 9 août dernier. Un expert a cru déceler chez le prévenu une «phobie des croix». Le prévenu, jugé irresponsable, a été remis en liberté.


L’affaire avait provoqué une indignation nationale, faisant réagir jusqu’au ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux. …

Au matin du 9 août dernier, le cimetière du Centre d’ Hénin-Beaumont offrait un visage de désolation : une quinzaine de tombes profanées, des ornements de sépulture détruits. Quelques heures après, un Héninois de 32 ans était interpellé. Très vite, le lien est fait avec des dégradations commises au temple protestant de la ville, quatre jours auparavant : le lieu de culte avait subi une infraction, des registres volés, une poubelle incendiée et des croix gammées grossièrement gravées contre la façade.

Poursuivi pour l’ensemble de ces faits, B. B. faisait profil bas hier à la barre du tribunal correctionnel de Béthune. Rasé de frais, portant une élégante chemise, il demande d’emblée pardon aux familles et tente laborieusement de s’expliquer sur ces nuits dont il a tout oublié : «Je faisais une dépression nerveuse, ça n’allait pas trop… (Le 9 août), je venais de fumer (du cannabis), pour moi c’était un trou noir. Le lendemain, je pensais avoir rêvé… Je sais très bien que ce sont des actes illogiques. » Réalisée le 24 septembre, une expertise psychiatrique conclut en l’irresponsabilité pénale du prévenu. Le rapport évoque «des troubles psychiatriques ayant aboli le discernement». Le jeune homme souffre de schizophrénie depuis de nombreuses années. Il a été interné à trois reprises et il supporte mal les traitements. Pourquoi avoir ciblé un temple et un cimetière ? L’expert a cru déceler chez le prévenu une phobie des croix.

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