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Dans son rapport 2009 rendu public hier, la Cimade (Service œcuménique d’entraide) dresse un bilan des conditions d’interpellation et de détention des étrangers en situation irrégulière au centre de rétention administratif de Cornebarrieu ouvert en 2006. L’association dénonce notamment les conditions d’interpellation.

«À Toulouse, le centre de rétention administrative (CRA) reste une prison pour étrangers, mais avec des conditions de rétention acceptables». (…) Mais au-delà de ce satisfecit, la Cimade dénonce «l’organisation de reconduites à la frontière exécutées très rapidement et qui rendent impossible tout recours effectif.»

En amont de ces expulsions le rapport 2009, montre du doigt les conditions d’interpellation des étrangers par les services de police. «Certains motifs sont pour le moins fantaisistes. On trouve assez souvent dans les procès-verbaux d’interpellation : “ayant traversé la chaussé en dehors des passages protégés” !» Des pratiques qui avec les interpellations dans l’enceinte de la gare matabiau sont qualifiées de «contrôles au faciès déguisés». Enfin à Cornebarrieu comme dans les autres centres de rétention la Cimade constate une nette augmentation du nombre des enfants et des femmes incarcérés ainsi que la «généralisation du placement en rétention de jeunes pères ou de futurs pères qui sont de fait séparés de leurs enfants en bas âge pour plusieurs années.»

La Dépêche

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