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La grève générale observée en Espagne mercredi n’a pas été le “succès” clamé par les deux grands syndicats qui l’avait organisée et n’a pas non plus été une claque pour le gouvernement socialiste, analyse jeudi la presse espagnole.

Échec général” titre le quotidien de centre droit El Mundo, imité par le quotidien conservateur ABC qui résume: “l’Espagne ne s’est pas arrêtée” alors que les deux centrales UGT et CCOO avaient, elles, célébré le “succès” de cette journée d’action contre la réforme gouvernementale du marché du travail.

Pour le journal catalan La Vanguardia ,”il y a une grève, mais elle n’a pas été générale. Et c’est peut-être exactement ce que voulaient les syndicats et le gouvernement. Un échec symétrique, mais supportable.”

Un avis partagé par le quotidien ABC, qui estime que le mouvement de la veille a été “un match nul entre le gouvernement et les syndicats. Les services ont fonctionné, l’industrie a été paralysée et la vie a continué.”

Le quotidien de centre gauche El Pais évite de parler d’échec et juge également que “les syndicats ont sauvé la face, sans toutefois infliger la défaite du gouvernement comme cela avait été le cas pour (les grèves générales de) 1998 contre Felipe Gonzalez ou de 2002 contre José Maria Aznar.”

El Mundo, lui, ne parle pas d’échec pour le gouvernement mais écrit que “les syndicats sont sortis très affaiblis par cette grève” car “il a été manifeste, de partout, que seul un faible pourcentage de citoyens a soutenu cette convocation.” Un constat qui, selon le quotidien, doit amener à une réflexion plus globale. “L’échec de la grève générale rend nécessaire une modification de fond du syndicalisme en Espagne,” conclue-t-il.

Le Monde

(Merci à Virtus & Honor)

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