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Mercredi, à Thiais (Val de Marne), un jeune s’est fait tirer dessus au pistolet à grenaille par une bande venant d’une commune voisine. La presse venue pour relayer les faits a été prise à partie par la population. Zohra Bitan, conseillère municipale PS à Thiais (94) explique pourquoi son fils, Omar, 25 ans, professeur des écoles, s’est montré agressif et a invité la presse à repartir immédiatement

” Le problème des quartiers n’est pas la violence mais la stigmatisation dont ils sont victimes”

Je suis arrivée sur les lieux peu de temps après et ai été avisée de la fin de non recevoir que les habitants ont opposé aux représentants de la presse.

Cette démarche inhabituelle et quelque peu excessive venant des habitants de ce quartier – et en particulier de mon fils – a donné lieu à un échange constructif entre tous les acteurs : presse, habitants et moi-même en tant que conseillère municipale, tête de liste lors des dernières élections.

La réaction d’Omar et des habitants de l’immeuble est à justifier.

Elle doit être comprise. Par la presse en premier lieu et, bien évidemment, par tous ceux qui ne voient « les quartiers » que comme des espaces de violence, de violence entre jeunes, envers les plus faibles, envers la presse, envers les fonctionnaires de police ou bien les pompiers. Comme si ces quartiers dits sensibles n’étaient que des réservoirs à délinquance !

Pourquoi donc empêcher les journalistes de faire leur métier ?

Parce qu’Omar est une des victimes. Pas uniquement des relais presse qui – à son goût – enchaînent de trop ces faits de violences dans les quartiers, mais de la stigmatisation que cela entraîne pour lui et pour la majorité.

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