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La Grèce est devenue ces dernières années l’une des portes d’entrée principales de l’immigration clandestine en Europe. Afghans, Pakistanais, Chinois, Africains : c’est une population toute nouvelle qui arrive et modifie les équilibres d’une Grèce jusqu’ici à majorité blanche et chrétienne orthodoxe. Dans le contexte de grave crise économique que traverse le pays depuis plusieurs mois et alors que le chômage atteint près de 12 % de la population active, la tentation est forte de faire de l’immigré un bouc émissaire.

Le quartier Aghios Pandeleimonas, au centre d’Athènes, symbolise aujourd’hui toutes ces tensions. Depuis deux ans, en effet, de nombreux Afghans, souvent demandeurs d’asile, se sont établis dans le quartier, ouvrant plusieurs commerces de proximité. Face à ce qu’ils appellent « une invasion », certains habitants du quartier se sont organisés en comité de défense et n’ont aucun complexe à revendiquer leur objectif. « Nous voulons les foutre dehors », affirme Themis Skordeli, la chef de file du mouvement.

Ce lundi soir, ils étaient plus d’une centaine à s’être rassemblés sur la place de l’immense église du quartier. « Ici, on est chez nous, et pour nous, la famille, la patrie, ça existe, précise encore Thémis ; puisque l’Etat et la police ne font rien, alors nous avons pris les choses en main. »

Le soir.be

(Merci à FBXL)

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