Fdesouche

Les craintes d’un ralentissement plus marqué que prévu de la reprise économique mondiale se sont exacerbées hier après la publication des perspectives économiques pour les pays de l’OCDE pour le moins inquiétantes. L’organisation internationale voit la croissance dans les économies du G7 tomber à environ 1,5% en rythme annualisé au deuxième semestre.

Pour les deux prochains trimestres, elle envisage désormais une nette décélération de la croissance qui tomberait à 1,4% au troisième trimestre et à 1% au quatrième, après 2,5% au deuxième et 3,2% au premier. Les prévisions ont nettement été revues à la baisse depuis la dernière publication de mai.

«Il est encore difficile de dire si l’essoufflement de la reprise est temporaire ou s’il est le signe d’une faiblesse plus prononcée», justifie Pier Carlo Padoan, chef économiste de l’organisation.

Dans le détail, après un deuxième trimestre vigoureux, la zone euro devrait ralentir. Allemagne, France et Italie verraient la croissance trimestre annualisée de leur PIB combiné revenir de 5,1% au deuxième trimestre à 0,4% au troisième trimestre et 0,6% au quatrième.

Si le freinage de l’activité devait s’avérer plus durable, «un soutien monétaire supplémentaire pourrait se justifier sous la forme d’un assouplissement quantitatif et d’un engagement à maintenir les taux d’intérêt à un niveau proche de zéro», estime l’OCDE. Pour les États-Unis, l’organisme s’attend à une baisse de régime au quatrième trimestre à 1,4% après 2% au troisième contre 1,6% au deuxième et 3,7% au premier.

La baisse aux États-Unis des inscriptions hebdomadaires au chômage a soutenu les bourses et l’euro/dollar, qui a progressé de 0,36% à 1,2766. Les taux en Europe, en revanche, se sont tendus, de 9 points de base pour le 10 ans allemand qui est passé avant la mi-journée de 2,253 % à 2,342%. Sur le marché des CDS, les spreads souverains des pays du G7 se sont stabilisés sur leur niveau de la veille.

L’AGEFI

Fdesouche sur les réseaux sociaux