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Arrêté mardi, Ghabbour a été présenté à un juge d’instruction – qui l’a mis en examen pour “vol à main armée et tentative de meurtre sur agents de la force publique” – puis à un juge des libertés et de la détention (JLD). Contredisant son collègue, ce dernier a décidé, jeudi, de remettre le suspect en liberté, sous contrôle judiciaire. Une décision contestée par le parquet qui a fait appel.

D’un côté, un avocat qui jubile. Me Denis Dreyfus défend Monsif Ghabbour, multirécidiviste condamné à sept reprises et soupçonné d’avoir braqué le casino d’Uriage (Isère) dans la nuit du 15 au 16 juillet. Son complice supposé avait été abattu par la police, une mort qui avait déclenché trois jours d’émeutes dans le quartier de la Villeneuve, à Grenoble.

De l’autre côté, on trouve le président de la République, le ministre de l’Intérieur et des syndicats de policiers tous ulcérés par la décision de remise en liberté.

L’avocat d’un côté, le ministre de l’autre. Et au centre de cette affaire qui prend des allures de tempête politico-judiciaire, un magistrat, Yann Cattin, seul JLD du tribunal de Grenoble qui assume sa décision. Le juge affirme: “L’examen de ce dossier contradictoire m’a conduit à estimer que les critères n’étaient pas remplis pour procéder à un placement en détention.

J’ai pris ma décision en toute indépendance”

Magistrat d’expérience, ancien vice-président du tribunal de grande instance de Basse-Terre (Guadeloupe), nommé à Grenoble en juillet 2005, Yann Cattin serait-il un dangereux idéologue laxiste qui se contente de placer Ghabbour sous contrôle judiciaire? L’intéressé, qui se dit “surpris par la teneur des déclarations de certains syndicats de policiers“, s’en défend évidemment, mais fait savoir qu’il n’en dira pas plus. (…)

Le JDD

(Merci à star cosy)

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