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Stigmatisé. C’est le mot de cette année 2010. On l’entend sur tous les tons et à propos de tout et surtout de n’importe quoi. Mais revenons à l’origine. Les stigmates, bien évidemment, sont celles du Christ et correspondent aux cinq plaies consécutives à sa crucifixion.

Du grec Stigma, piqûre, piqûre au fer rouge, tatouage, ces plaies s’avèrent rebelles à tout traitement. Imbert-Gourbeyere établissait en 1858 une liste de 321 stigmatisés, dont 80 furent béatifiés. Le plus célèbre d’entre eux s’appelle Saint-François d’Assise. (…)

On parle du voile intégral, on stigmatise tous les Musulmans; On évoque la délinquance, on stigmatise la banlieue, comme si, d’ailleurs, nos campagnes n’étaient pas aujourd’hui concernées. Et si on se tait ? Cela doit signifier qu’on en pense pas moins. Il doit s’agir de la prochaine étape : la stigmatisation par omission.

Mais au fait, c’est qui « on » ? Tout ceux qui ne pensent pas comme soi, pardi ! Et qu’on est légitimé à stigmatiser à son tour. Ainsi, le MRAP et son fameux rapport sur Internet et Racisme n’avait pas l’impression d’être volontairement stigmatisant, ce mouvement faisait en quelque sorte de la stigmatisation comme Monsieur Jourdain de la prose : sans le savoir. (…)

Marianne2

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