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Ce samedi matin, dernier jour de l’université d’été du NPA, Galia Trépère, dirigeante du NPA, prévient les plus de 200 militants, qui débordent du chapiteau sur la plage: «Il n’ y a dans cette salle ni racistes, ni islamistes.»

C’est que sous l’intitulé relativement neutre du débat «Religion, laïcité, féminisme, émancipation» se cache le sujet explosif de la présence sur les listes NPA du Vaucluse, aux régionales 2010, d’une jeune femme portant le voile, Ilham Moussaïd. Une candidature vécue comme un «coup de force» par certains militants qui n’ont pas apprécié d’apprendre la nouvelle par la presse (qui plus est «par Le Figaro!») et qu’une décision prise par un comité local s’impose sans concertation à l’ensemble du NPA.

«Il n’ y a dans cette salle ni racistes, ni islamistes.»

(..) La direction du NPA semble, elle, faire pression pour un compromis, acceptant le voile pour les militantes mais pas pour les candidates. «Une chose est de militer, une autre est de représenter un parti laïque comme le NPA, explique Pierre-François Grond. Il faut poser la question d’une façon plus large, qui ne stigmatise pas les musulmans : y-a-t-il des critères pour représenter le NPA ?»

(…) «Nous, on est des gens du quartier qui ont repris le NPA, pas l’inverse, répond Abdel Zahiri. Le soir, on va rentrer chez nous, dans le bloc 7 qui sent la pisse.» Le jeune DJ, qui, l’été dernier, discutait avec le philosophe Daniel Bensaïd (mort en janvier), met en garde: «L’analyse et la réponse du NPA (une répartition des richesses, le non-cumul des mandats, etc.), il n’y a pas mieux ailleurs, mais on ne pourra pas le faire sans la population, et la population, ce ne sont pas que des blonds aux yeux bleus.»

Médiapart (via le site du NPA)

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