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Les métropoles prennent le pouvoir. D’ici 2025, la Chine devrait compter 15 mégalopoles de 25 millions d’habitants. L’Europe n’en aura aucune.

Le XXIe siècle ne sera pas dominé par l’Amérique ou par la Chine, par le Brésil ou par l’Inde; il le sera par la ville. A une époque où tout nous paraît de plus en plus incontrôlable, les villes – plus que les États – sont en train de se transformer en îlots de gouvernance, qui serviront de base à l’ordre mondial de demain. Ce nouveau monde n’est pas – et ne sera pas – tant un «village planétaire» qu’un réseau de différents villages (…).

Comprenez-le bien: aujourd’hui, n’importe quel Etat-empire, aussi centralisé soit-il, peut être anéanti par ses villes. L’époque de Mao est révolue; une révolte paysanne ne peut permettre de s’emparer d’une nation. Qui veut contrôler l’empire du Milieu doit contrôler ses villes, et non plus ses campagnes.”

Ce sont donc bien les villes et leur économie, et non les nations et leurs forces armées, qui serviront de fondation à l’ordre mondial de demain; les Nations unies vont donc devenir un symbole de moins en moins adapté de l’adhésion universelle à la communauté internationale.

Nous pourrions nous inspirer d’organisations moins rigides, comme le  Forum économique mondial, surtout connu pour sa réunion annuelle de Davos. Le Forum offre l’avantage de réunir des personnalités d’horizons très différents: premiers ministres, gouverneurs, maires, PDG, directeurs d’ONG, présidents de syndicats, intellectuels éminents, célébrités influentes… Tous ces acteurs savent que la stabilité du monde ne peut dépendre d’un obscur «système»: ils contournent les obstacles, et font preuve de pragmatisme (…).

Résumons simplement les choses: ce qui arrive dans nos villes importe plus que ce qui peut arriver ailleurs. Les villes sont les laboratoires de la planète; le parfait symbole de cette époque instable. Elles sont à la fois le cancer et la base de notre monde en réseau; son virus et ses anticorps. (…)

Slate

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