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Fanchon

On dit que c’est le général Lasalle qui composa ce célèbre chant au soir de la bataille de Marengo, le 14 juin 1800.

Parfois dénommée “Chant des Marie-Louise”, l’aimable Fanchon est une chanson de garnison communément attribuée à Antoine-Charles-Louis, comte de LASALLE (1775-1809), officier du premier Empire, qui l’aurait composée au soir de Marengo.

Toutefois un recueil de chansons traditionnelles françaises la date de 1798 (Ch. Malo).
Le timbre est celui de Amour, laisse gronder ta mère: cet air ancien, répertorié dans La Clé du Caveau, est celui d’une ronde dont le refrain est: Il aime à rire, il aime à boire…
En fait l’air figurerait dans les Pont-Neuf du XVIIe siècle (mélodies utilisées par les chansonniers de l’époque) mais d’autres l’attribuent à l’abbé Gabriel-Charles de Lattaignant (1697-1779), auteur de nombreuses chansons populaires (J’ai du bon tabac,…).

Après la guerre de 1870, cette chanson de soldats est devenue de nos jours un air à boire: en témoigne la transformation en Bourguignon du parrain qui, à l’origine, était Allemand, ainsi que l’omission habituelle du couplet sur le voisin La Grenade.
Cependant, dès l’origine, allusion était faite au bouchon (nom populaire du cabaret) et Fanchon nous apparaît comme une cantinière

Amis, il faut faire une pause
J’aperçois l’ombre d’un bouchon
Buvons à l’aimable Fanchon
Chantons pour elle quelque chose

{Refrain:}
Ah que son entretien est doux
Qu’il a de mérite et de gloire
Elle aime à rire, elle aime à boire
Elle aime à chanter comme nous
Elle aime à rire, elle aime à boire
Elle aime à chanter comme nous
Elle aime à rire, elle aime à boire
Elle aime à chanter comme nous
Oui comme nous ! oui comme nous !

Fanchon, quoique bonne chrétienne,
Fut baptisée avec du vin
Un Bourguignon fut son parrain
Une Bretonne sa marraine
{au Refrain}

Fanchon préfère la grillade
A tous les mets plus délicats
Son teint prend un nouvel éclat
Quand on lui verse une rasade
{au Refrain}

Fanchon ne se montre cruelle
Que lorsqu’on lui parle d’amour
Mais moi, je ne lui fais la cour
Que pour m’enivrer avec elle
{au Refrain}

Un jour le voisin la Grenade
Lui mit la main dans son corset
Elle riposta d’un soufflet
Sur le museau du camarade
{au Refrain}

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