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Le vélo en libre service (VLS) est devenu un mode de transport bien encombrant. Il pose de sérieux problèmes aujourd’hui aux finances locales. Plébiscité par les utilisateurs, bien intégré dans le paysage urbain, il se révèle plus coûteux que prévu, pour le gestionnaire comme pour la ville.

Ainsi à Paris, après déjà une première révision du contrat qui lie depuis 2007 l’équipe de Bertrand Delanoë et la société Jean-Claude Decaux, il serait question d’augmenter les tarifs d’abonnement (l’abonnement annuel se monte aujourd’hui à 29 euros pour un nombre de trajet illimité, les 30 premières minutes étant gratuites). La raison? Une augmentation des frais d’exploitation engendrée notamment par la hausse du vandalisme. “Bien entendu, l’usage massif des vélos a ses contreparties”, s’exclame Jean-Charles Decaux, président  de JCDecaux, le leader mondial du VLS.

Sur Paris, 8.000 vélos ont disparu depuis la mise en service

L’équation économique est d’autant plus difficile à décrypter qu’à Paris, comme dans d’autres villes soumises aux mêmes conditions, la gestion du réseau de VLS est mêlée à celle de l’affichage. En 2007, l’équipe Delanoë avait accordé à JC Decaux l’exploitation de 1.628 panneaux publicitaires en contrepartie de l’implantation de 20.600  VLS et du versement d’une redevance annuelle de 3,5 millions d’euros à la ville.

Mais combien coûte un vélo à Jean-Claude Decaux? Le secret est bien gardé. D’après une enquête du GART (Groupement des autorités responsables des transports), le coût moyen pour ce type de service serait de l’ordre de 2.000 euros à 3.000 euros par vélo et par an. Ces coûts recouvrent l’investissement ainsi que les coûts d’exploitation et de maintenance: réparation des vélos et entretien des stations, gestion du système informatique et du centre d’appel, organisation du système de rotation des vélos.

Dans une tentative d’évaluation le Commissariat général au développement durable a estimé le coût global des systèmes de vélos en libre service à 100 millions d’euros.

Slate

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