La DGSE, qui espérait jusque-là que les relations avec l’Algérie pourraient aller en s’améliorant, en a été pour son compte.Les responsables parisiens de la DGSE ont, en fin de compte, découvert que rien ne pouvait plus être comme avant.
Leurs réseaux algérois, aussi bien au niveau des cercles politiques  qu’au niveau de la grande muette leur ont affirmé, ces quatre dernières  semaines, que les courants anti-français sont devenus prédominants en  Algérie. 
Pour preuve, les Français nourrissaient beaucoup  d’ambitions quant à l’appel d’offres portant sur l’achat par l’Algérie  de quatre frégates dans le cadre du plan visant à sécuriser l’ouest de  la Méditerranée contre le terrorisme et le trafic de drogue. En effet,  après que l’offre française ait été, dans un premier temps, privilégiée  par les Algériens et notamment par le palais d’El Mouradia, un émissaire  de la présidence de la république algérienne s’est rendu début juillet à  Paris. Là, il a rencontré les responsables de la DGSE en charge du  dossier de la coopération militaire avec l’Algérie, pour leur  transmettre le message suivant : « Le marché des frégates sera octroyé  de gré à gré aux Italiens ».





