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Un dek, dans le langage des banlieues c’est un keuf, un flic. Et généralement, il n’est pas le bienvenu surtout lorsqu’il vient accompagné dans une voiture banalisée contrôler trois lacsars en train de se faire un joint au pied d’une barre d’immeubles. C’est très précisément ce qui s’est produit le 5 juillet dernier peu après 20 heures aux Minguettes à Vénissieux.

L’un des fonctionnaires des la BAC (brigade anti criminalité) est à peine sorti du véhicule rue des Martyrs de la Résistance qu’il se fait agonir d’injures par un jeune du quartier : « Vous n’avez rien à foutre ici, on est ici chez nous ». Et l’excité de « siffler ». Une manière d’ameuter tous ceux qui ne sont pas devant le journal de Claire Chazal. En l’espace de quelques minutes, les trois agents sont cernés, ils interpellent et ceinturent Lamine Z., 25 ans, déjà condamné récemment pour rébellion. Une interpellation qui déclenche les hostilités. Des dizaines de silhouettes postées sur une esplanade en face de la scène lancent des pierres et des canettes tandis que sur le trottoir, d’autres s’avancent menaçantes.

Parmi elles, celle de Julien A., 19 ans, que deux fonctionnaires reconnaîtront formellement comme un lanceur d’au moins deux pavés. Les renforts arrivés sur les lieux, les ombres disparaissent dans la nuit. Fin de la mini émeute. Et match retour cette fois au tribunal des comparutions immédiates. (…)  Julien au terme du délibéré n’aura écopé que de trois mois avec sursis sans maintien en détention au grand soulagement de la salle. Un peu moins chanceux mais plus impliqué dans le déclenchement de la rébellion et au vu de son casier, son camarade a été condamné à 10 mois de prison dont 5 mois avec sursis.

LeProgres.fr

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