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Même si les chiffres de la délinquance baissent, les actes de violence se multiplient

Une fusillade en plein coeur du quartier de la Croix des Oiseaux à Avignon dimanche, une boulangère récemment molestée pour des raisons inconnues à Carpentras, un clip vidéo ultra violent et simulant une scène de crime tourné par des jeunes de la cité du Dr Ayme à Cavaillon, il y a un mois. La liste est non exhaustive et nos colonnes ne désemplissent jamais de ces faits-divers. Les chiffres -le nombre de faits constatés- baissent de façon spectaculaire, certes, mais les actes de violence, les atteintes à l’intégrité physique, les délits et les crimes sont plus que jamais présents. Le préfet François Burdeyron a accepté de faire le point pour La Provence sur notre département qu’il juge “inquiétant”.

Morceaux choisis de l’interview du Préfet :

– Des guerres de territoire qui se “négocient” arme au poing, parfois même à l’arme de guerre…

Le Préfet : Compte tenu des enjeux financiers, ils doivent se faire respecter, en effet. Et le fait que les enquêteurs saisissent des armes à feu prouve que nous sommes passés à un stade supérieur. Ce qui est terrible c’est qu’un jour une balle perdue atteindra un innocent. Concernant la mafia, je n’ai pas d’informations quant à savoir si le Milieu marseillais agit dans le Vaucluse.


– Pouvez-vous affirmer que policiers et gendarmes, et donc l’État, ont la maîtrise des “cités chaudes” vauclusiennes ? 

Le Préfet : C’est très clair : oui, les forces de l’ordre vont partout; et non, les voyous ne font pas la loi dans les cités. D’ailleurs ces quartiers ne sont que des bases arrière pour les délinquants où ils cachent leur drogue, l’argent liquide et elles sont aussi des bases de repli en cas de besoin. Mais ça n’est pas la loi du Milieu plus que celle de la République qui y règne. Les policiers et gendarmes ont ordre de ne pas céder un pouce de terrain. C’est une priorité.


La Provence

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