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Accompagnés d’autres adolescents étrangers, des jeunes délinquants de Sénart vont rouler dans un bus à pédales de Strasbourg à Bruxelles. Le but : les réconcilier avec la société et ses lois.

(…) Cette année, c’est en dehors des frontières françaises que huit jeunes de Sénart sont amenés à réfléchir aux notions de communauté et de citoyenneté. Avec 25 autres adolescents, originaires de Turquie, d’Italie et d’Estonie, ils partent aujourd’hui de Strasbourg pour atteindre Bruxelles (Belgique) le 25. Et ce avec un mode de transport particulier : un omnibus que les primodélinquants feront avancer en pédalant.

Ils devront trouver un moyen de communiquer

« A vélo, on est seul face à la route. Ici, les jeunes pédaleront face à face ce qui entraînera des discussions. Avec la barrière de la langue, ils devront trouver un moyen de communiquer. Déstabiliser les jeunes permet de les faire progresser », explique Thierry Fresnais, le pilote de ce projet pour la France. « On ne veut pas contraindre les délinquants mais leur prouver qu’ils ont leur place au sein de la société », assure Guy Geoffroy, le député-maire UMP de Combs. Les adolescents resteront trois jours dans la capitale alsacienne pour apprendre à se connaître avant de filer à Schengen pour les 25 ans des premiers accords ouvrant les frontières au sein de l’Europe. Le voyage, financé à 75%, soit 49000 €, par le programme européen Jeunesse en action, doit leur permettre de comprendre les lois qui régissent la communauté et la société grâce à des débats avec des élus locaux ou encore le commissaire européen Viviane Reding. « Bien sûr qu’un cours d’éducation civique peut l’enseigner mais il a ses limites, poursuit Thierry Fresnais. On veut montrer à ces jeunes que notre territoire ne se limite pas à la cage d’escalier mais s’étend sur tout le continent. »

Le Parisien

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