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Le public présent au procès d’assises jugeant les auteurs présumés de tirs contre des membres des forces de l’ordre à Villiers-le-Bel en novembre 2007, est séparé en deux groupes de populations qui se regardent en chiens de faïence. Les victimes sont des Blancs, les accusés des Noirs.


Le Palais de justice de Pontoise renvoie une photographie d’une certaine réalité française : la séparation des «races». Selon les us et coutumes d’une audience judiciaire, les victimes ne se mélangent pas avec les proches des accusés. Une règle appliquée strictement dans ce procès de peur d’un embrasement général : «En raison du contexte houleux de ce dossier, nous avons séparé les parties civiles et le public», explique l’huissier de la Cour d’assises. Résultat : la salle est séparée en deux parties. A gauche les victimes et à droite les proches, les amis, le tout contrôlé par un important service d’ordre. Un spectacle en noir et blanc.

Les parties civiles ne représentent que des policiers et les proches des accusés sont d’origines africaines. Un choc des cultures qui frappe même des journalistes étrangers : «Vous critiquez notre système communautariste et vous criez haut et fort que le système intégrationniste est le modèle à suivre. Or quand je rentre dans la salle, c’est l’apartheid que je vois», ironise John Stewart, journaliste indépendant pour plusieurs radios anglaises. Une situation qui ne choque pas les acteurs concernés : «Franchement, je ne pourrais pas m’asseoir avec les proches des accusés. De crainte de recevoir une machette», craint un policier victime lors des émeutes de Villiers-le-bel.

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