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Sophie Marhic est directrice de l’école élémentaire Marcel Cachin à la cité des Courtillières, à Pantin (Seine-Saint-Denis)… Elle raconte la vie quotidienne de son établissement.

Vendredi dernier, les dix enseignants de l’école ont fait valoir leur droit de retrait après qu’un élève de CM1 a pris un extincteur pour taper un camarade. Il a fallu trois adultes pour le maîtriser, certains ont reçu des coups et ont été mordus. Les cours ont repris normalement hier.

Q. Pourquoi tous les enseignants ont-ils fait valoir leur droit de retrait?

Les conditions de sécurité n’étaient plus assurées ni pour le personnel ni pour les enfants. Nous avons été formés pour transmettre du savoir mais pas pour être à la fois policier, éducateur, maman, papa, infirmier, travailleur social…

Q. Ce genre d’incidents est-il le lot quotidien de l’école?

Tous les jours, il y a des bagarres entre des élèves, pour lesquelles des adultes doivent intervenir et prennent des coups. On ne fait pas de signalement pour chaque bagarre, car il y en a trop. Vols et dégradation du matériel, écriture sur les murs, injures, menaces entre élèves sont aussi quotidiens. Nous avons trois élèves de 8, 9 et 10 ans, hautement perturbateurs, pour lesquels nous n’avons plus de solution.

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