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Le procureur Eric de Montgolfier dénonce le secret de l’appartenance maçonnique et revient sur le code de déontologie publié jeudi.

Un code de déontologie des juges est publié ce jeudi aux éditions Dalloz. Ce texte, élaboré par le Conseil supérieur de la magistrature, doit servir de « guide » aux magistrats. Il pose, de manière implicite, la question de l’appartenance maçonnique, très répandue dans les milieux judiciaires.

Le texte précise :

« Le magistrat s’abstient de se soumettre à des obligations ou contraintes de nature à restreindre sa liberté de réflexion et d’action et de porter atteinte à son indépendance. »

Eric de Montgolfier, procureur de la République à Nice depuis dix ans, combat depuis longtemps le secret de l’appartenance maçonnique. Pour les juges comme pour l’ensemble des fonctionnaires. Un débat qui, en France, reste entaché par la chasse aux franc-maçons pendant la période de l’occupation. Entretien.

Que pensez-vous aujourd’hui des magistrats franc-maçons ?

Mon point de vue s’est renforcé. Ce n’est pas l’appartenance maçonnique qui est gênante, mais son usage. Mais je mets sur le même plan l’appartenance à une Eglise, à une secte ou à une loge maçonnique. Ce qui me pose problème chez un maçon, c’est quand il ne se dévoile pas, car cela ouvre la possibilité à des opérations occultes. Cela vaut pour un magistrat comme pour un tas de gens.

Vous seriez donc favorable à la création d’un registre des franc-maçons ?

Nous avons aujourd’hui des annuaires, électroniques et sur papier. Rien n’empêcherait que l’appartenance maçonnique y figure… On met bien la Légion d’honneur et le mérite.

Moi, je suis catholique. Quand je vais à la messe, ce n’est pas dans les catacombes. J’en informe les autres et cela me protège moi-même.

Rue 89

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