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L’Education nationale innove. Finies les traditionnelles poésies de Hugo et de Mallarmé ou les fables de La Fontaine, à la poubelle les textes classiques trop «ringards», place au slam qui vient au secours de ce grand corps malade qu’est l’enseignement du français au collège .

Le slam, sous forme d’atelier s’il vous plaît, a pris pour de bon possession des cours de français pré-brevet des collèges, rompant le traditionnel cours magistral, s’institutionnalisant au sein des programmes scolaires et gagnant toujours plus de terrain sur l’étude de classiques éculés. Après le désormais incontournable commentaire composé sur les lyrics d’Oxmo Puccino et consorts, qui aura en quelques années su voisiner et parfois supplanter avec force brio le bien trop couru Hugo et l’hermétisme vintage mallarméen, voici en effet qu’éclot un nouveau passage obligé : l’atelier qui «t’apprend à écrire et parler».

Un postulat de base chez les professionnels de l’éducation, qui à l’évidence cherchent des outils pour bien faire (ils ont même été jusqu’à écouter Abd-Al Malik, c’est dire !) : forcément féru de culture hip hop, le jeune de quartier ne pourra que spontanément et immédiatement s’emparer de cette perche cadencée… Un piège bien ficelé car le voilà, lui, insolent, souvent violent et toujours cancre, coopérant presque à son insu à un projet éducatif.

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