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Courageusement, trois jeunes ont sauvé une maman et son bébé des flammes d’un immeuble. Philippe Bilger est rassuré : tous les Maghrébins ne sont pas délinquants… (Prénoms non modifiés)

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“Sur son blog Philippe Bilger tient à saluer le courage de trois jeunes qui ont sauvé une maman et son bébé des flammes d’un immeuble. Un acte d’héroïsme qui rappelle à certains que jeune maghrébin ne rime pas forcément avec violence et déchéance.”

Nous voyons ces trois jeunes gens, Yacine, Hamidi et Majid, photographiés par Le Parisien.


On ne sait rien d’eux sinon que des liens d’amitié les unissent et que dans la nuit de vendredi à samedi, à Tarare dans le Rhône, ils ont porté secours aux habitants d’un immeuble en feu, dont une mère et sa petite fille prisonnières des flammes. Le père de l’enfant, Sofiane, les qualifie de « vrais héros » puisque sans eux, sa fille « aurait pu succomber aux fumées ».

Ils sont sympathiques, leur visage est avenant. Mais qui sont-ils vraiment ? Qui sont leurs parents ? Où sont-ils nés ? Sont-ils étrangers, d’origine étrangère, français ? Ont-ils des frères, des soeurs ? Quel est leur âge exact ? A quoi, à qui croient-ils ?

Tout ce qui est venu jusqu’à nous, c’est leur courage et ces prénoms : Yacine, Hamidi et Majid.

Ils ont une consonance maghrébine et le visage de ceux auxquels ils renvoient ne rend pas invraisemblable cette appartenance.

On leur a consacré à juste titre une page et ils sont à l’honneur parce que des actes aussi intrépides, assumés ensuite avec naturel et sans aucune « esbroufe », sont rares. Dans un monde qui se penche plus volontiers sur le vulgaire, voire le nauséeux, ils doivent être célébrés comme il convient.

Ces exemples pour notre société, comme on a bien fait de les faire briller !

Si demain, dans la rubrique des faits divers, où que ce soit, un autre Yacine était soupçonné d’un cambriolage, un autre Hamidi d’une agression, un autre Majid d’un crime, de grâce qu’on n’oublie pas les nôtres, nos héros d’une nuit. Ils compensent s’il y a à compenser. Le racisme est une honte qui oublie la diversité de l’humain. La lumière de ces trois garçons est indissociable, ailleurs, dans d’autres existences, des ombres. Exprimer la première comme les secondes, c’est accepter la formidable imprévisibilité de la vie sociale, les hasards heureux ou malheureux des destins familiaux, le cours rassurant ou inquiétant des trajectoires personnelles. C’est donner du prix au meilleur, aux meilleurs puisqu’on n’a pas occulté le pire, les pires.

Des héros sans nom mais les prénoms suffisent.

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