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Les fêtes de la commémoration de la victoire du 9 mai contre l’Allemagne nazie démontrent, ces dernières semaines, à quel point la Russie est unie autour de ce souvenir plein de tristesse et de gloire. Il est abordé par toutes les générations de Russes avec le plus grand respect et la plus grande reconnaissance, vis-à-vis des vétérans de la « grande guerre patriotique ». La chaîne de télévision Russia Today a d’ailleurs recueilli le témoignage émouvant de Roland de la Poype, un Français parti continuer le combat contre l’occupant allemand au sein de l’escadrille Normandie-Niemen. Cette unité autour de la victoire démontre que l’âme du peuple russe n’a été, jusqu’à présent, que superficiellement touchée par les modes de pensée occidentaux. Le patriotisme russe a su résister aux tentations individualistes de la société de consommation et de l’idéologie du désir.
Ce patriotisme se fonde aujourd’hui essentiellement sur la « grande guerre patriotique », considérée à juste titre, comme un sacrifice sans précédent dans l’Histoire. Le Russe, de manière générale, ne « théorise » pas sur son amour de la Patrie, dont il critique sans vergogne et à longueur d’année les dirigeants. Le citoyen russe est méfiant vis-à-vis de l’autorité et ne prend la défense de ses chefs que lorsqu’ils sont critiqués par des étrangers. En revanche la critique de la Russie elle-même, de la mère patrie, est très mal venue. A la question : « pourquoi aimer la Russie », le Russe répondra invariablement : « parce que je suis russe ». Son amour est aussi naturel que celui d’un enfant pour sa mère.
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