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Cette cité ouvrière de Londres pourrait élire un député du British National Party. Une première pour le pays.
C’est une banlieue aérée, plutôt tranquille, où le prix du foncier est l’un des plus bas du grand Londres. Abbey Ward, la longue rue piétonne du centre de Barking, est envahie de fast-food hallal, de salons de coiffure afro, d’épiceries turques et de salles de billard albanaises«Ils bouffent les allocations ou ils nous piquent les boulots et les maisons», martèle Bob, un quinquagénaire qui, cette fois, votera pour le British National Party, la formation d’extrême droite xénophobe et fascisante. «C’est un parti qui ne peut pas diriger le pays mais, au moins, il dit les choses comme elles sont», se justifie-t-il, un peu honteux au point de refuser de donner son nom. Jusque-là, il avait toujours voté Labour, comme bon nombre des électeurs de ce bastion prolétarien où les travaillistes, il y a encore une décennie, caracolaient en tête des scrutins avec plus de 60% des suffrages. La circonscription de Barking-Dagenham pourrait maintenant tomber aux mains de l’extrême droite, qui s’était déjà affirmée en 2005 comme la seconde force politique locale avec 16,9% des suffrages.
Aussi, Nick Griffin le leader du BNP, élu au Parlement européen en juin, met-il le paquet. Les voitures du parti sillonnent les rues bordées de petites maisons en brique avec haut-parleurs et affiches clamant «Local jobs for local workers, local homes for local families». Des slogans simples qui marchent dans une banlieue où les Britanniques issus de l’immigration représentent aujourd’hui 28% de la population, pour moins de 6% quinze ans plus tôt. Qu’importe si la plupart sont citoyens britanniques et souvent nés au Royaume-Uni.
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