Fdesouche

Signé par Henri IV, l’édit de Nantes est un ensemble de textes par lesquels le roi de France reconnaît la liberté de culte aux protestants et leur concède un nombre important de places de sûreté en garantie (environ 150) et une indemnité annuelle à verser par les finances royales.

Différents édits de pacification avaient déjà été signés pour tenter de mettre fin au conflit entre catholiques et protestants, mais c’est l’édit de Nantes qui clôt en France la période troublée des guerres de religion. Il n’instaure pas la tolérance mais établit une coexistence entre la majorité catholique et la minorité protestante.

Les places de sûreté, des villes fortifiées avec une garnison  protestante, sont cédées aux réformés pour une durée de huit ans au terme desquels ils sont tenus de les remettre. La concession a été renouvelée en 1606, puis en 1611, sous la régence de Marie de Médicis. En 1615 Louis XIII signe un nouveau brevet de prolongation. Mais, les brevets n’ayant pas été renouvelés par la suite, les places de sûreté doivent être l’une après l’autre rendues.

La reddition de la Rochelle, le 28 octobre 1628, après un siège de plus d’une année sous le commandement de Richelieu, est suivie de la promulgation de l’édit de grâce d’Alès (28 juin 1629), interdisant les assemblées politiques et supprimant les places de sûreté protestantes, mais maintenant la liberté de culte dans tout le royaume sauf à Paris.
Après différentes mesures vexatoires, l’édit de Nantes sera révoqué par l’édit de Fontainebleau, signé par Louis XIV le 18 octobre 1685 et provoquera l’exode de plusieurs centaines de milliers de réformés à l’étranger, notamment vers les Pays-bas, la Suisse, la Prusse ou encore l’Afrique du Sud .
Sources : 1, 2, 3

Fdesouche sur les réseaux sociaux