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Des habitants du square de Serbie sont exaspérés par des regroupements en bas de chez eux. Police, médiateurs, Ville, tentent de tempérer les relations.
Un groupe d’habitants du square de Serbie sont réunis dans une barre d’immeuble qui fait face au métro Triangle. Autour de la table du salon, chacun s’emporte. « Je n’ai qu’une envie, c’est de partir », lâche un jeune propriétaire, l’air désabusé. « Je ne supporte plus de me faire dévisager et insulter lorsque je rentre chez moi », s’énerve une autre.

Ces problèmes de voisinage naissent d’un brassage de populations très différentes

Selon eux, les halls et la galerie longeant leur immeuble sont devenus des lieux de regroupement d’une vingtaine de jeunes du quartier. Le soir, ils viennent y faire la fête, discuter, dégradent parfois les portes et vitres. « Ils ont décrété que le numéro huit leur appartient », se désole un riverain en faisant référence aux rassemblements dans sa cage d’escalier. Dans ce même immeuble, les dégradations répétées finissent par coûter cher : « C’est le pire lieu à Rennes pour notre portefeuille », prévient la responsable du syndic de copropriété.
Pour les intervenants du quartier, ces problèmes de voisinage naissent d’un brassage de populations très différentes : « Certains habitants ont un mode d’approche qui génère des conflits, d’autres n’ont pas de problème », tempère Michel Le Marchand, directeur de la médiation à Optima. Il gère un réseau de correspondants de nuit qui sillonnent chaque soir le quartier pour apaiser les situations conflictuelles. Lorsque le dialogue ne fonctionne pas, ses agents demandent à la police d’intervenir.
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