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Cinq après après le lancement du Programme national de rénovation urbaine (PNRU), pivot de la politique gouvernementale dans les cités en France, la mixité sociale peine à s’imposer dans les quartiers défavorisés, selon un rapport publié vendredi.
Les objectifs quantitatifs du PNRU ont été atteints à 70% puisque les quartiers “ont changé sur tous les aspects urbains”, mais leur peuplement est un “échec réel”, conclut le rapport du Comité d’Evaluation et de suivi de l’Agence nationale de Rénovation urbaine (CES/ANRU).

Du coup, il n’y a pas de “brassage des populations”, selon M. Sabeg

“Les objectifs ambitieux de la mixité sociale ont souvent dû être revus à la baisse, bien que la diversification de l’habitat constitue un progrès”, pointe le texte présenté par Yazid Sabeg, président du CES/ANRU et commissaire à la diversité.
Cinq ans après le lancement du PNRU, qui concerne 460 quartiers défavorisés et trois millions d’habitants, et alors que les premiers projets sont arrivés à terme, le CES/ANRU a réalisé une évaluation “transversale” dans dix sites “emblématiques”.
Il s’agit notamment du plateau de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis) – point de départ des émeutes de novembre 2005 – du Val d’Argent à Argenteuil (Val-d’Oise), des quartiers nord du Havre (Seine-Maritime) ou de Lyon-La Duchère (Rhône).
La mixité sociale (socio-économique, ethnique et générationnelle) reste un objectif sur “le long terme”, déplore M. Sabeg, par manque de “solidarité intercommunale” et parce que la politique urbaine “n’est pas assez articulée avec les autres aspects de la vie sociale dans les quartiers”.
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(merci à Jules)

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