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Le Front national dispose de réelles réserves de voix chez les abstentionnistes. C’est l’une des principales leçons à tirer du second tour des élections régionales du 21 mars.
Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinions de l’IFOP, s’est livré, en partenariat avec l’université de Rouen, à une analyse fine du vote frontiste par canton. Le résultat de leur étude est clair : “Dans 22 départements, sur la cinquantaine où il était présent pour des triangulaires, le FN est au-dessus de ses scores des régionales de 2004, qui étaient un très bon cru dans la foulée de l’élection présidentielle de 2002. Ce n’est pas rien”, relève M. Fourquet.
Tout se passe comme si certains électeurs frontistes, qui s’étaient abstenus au premier tour, avaient volé au “secours de la victoire” du FN. Les résultats du 14 mars ont agi comme un déclencheur dans cet électorat qui a eu le sentiment que le parti de Jean-Marie Le Pen redevenait “la force qui dérange le plus le système”, explique M. Fouquet.
Ce qui est à souligner, au vu des résultats, c’est que l’électorat FN se renforce entre les deux tours en dépit des déclarations sécuritaires faites, dans la même période, par le gouvernement. “Les recettes et stratégies de l’UMP pour endiguer la remontée du Front national ont été déployées. Leur effet a été une amplification de la dynamique. Il y a à nouveau un vote d’adhésion. C’est un vrai souci pour la droite”, relève M. Fourquet. Le Monde (merci à Latine)

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