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La majorité présidentielle est inquiète. Au lendemain des régionales – où le Front national a pu se maintenir au second tour dans douze régions, contribuant à la sévère défaite de l’UMP -, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer l’interdiction des triangulaires au deuxième tour des législatives de 2012.

Ces initiatives traduisent en tout cas l’inquiétude de la majorité, de nouveau concurrencée par une force politique importante et dynamique sur son flanc droit

Lors de ce scrutin, seuls les candidats qui, au premier tour, ont obtenu un score représentant 12,5 % des inscrits peuvent se maintenir au second tour. «C’est encore trop, plaide Franck Reynier, député radical valoisien (UMP) de la Drôme. Nous souhaitons que seuls les deux candidats ou les deux listes arrivés en tête au premier tour d’une élection puissent participer au second», insiste l’animateur du cercle des parlementaires radicaux. «Il faut appliquer à tous les scrutins la règle déjà en vigueur pour l’élection présidentielle», argumente ce proche de Jean-Louis Borloo, élu d’un département où le FN a obtenu 16,52 % des voix dimanche.
Au même moment, deux autres députés de la majorité viennent de déposer des propositions de loi visant à ­interdire les triangulaires. «Les triangulaires permettent à des mouvements qui ne peuvent espérer obtenir une majorité absolue de se placer en contradiction avec les principes démocratiques fondamentaux qui régissent notre pays», plaide Éric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, où le FN a atteint 23,85 % des voix dimanche. Selon ce proche du maire de Nice, Christian Estrosi, «la légitimité d’un élu doit reposer sur une majorité absolue et non sur une majorité relative».
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(merci à Jazzman)

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