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C’était une belle idée, généreuse, inédite. La Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI) a ouvert il y a deux ans et demi avec pour ambition, à travers une exposition permanente et d’autres temporaires, de décrire et montrer une France riche de ses immigrés. Mais, pour l’instant, le public ne suit pas.

La Cité a un handicap plus lourd, qui tient à son sujet. “Les Français ignorent l’immigration car ils ne la voient pas comme positive”, dit M. Toubon

Nous sommes allés deux fois, dont un samedi, au Palais de la porte Dorée, à Paris 12e. Une foule joyeuse d’enfants attend dans le hall d’entrée, devant deux caisses. Ils sont là non pour la Cité, logée au deuxième étage, mais pour l’aquarium tropical, situé au sous-sol, et l’exposition sur les requins, ouverte jusqu’au 6 mars 2011.
Nous demandons au caissier comment se répartit le public. Silence gêné. “Je donne la réponse officielle ou la vérité ?” Nous optons pour la seconde : “90 % l’aquarium et 10 % la Cité.” Les chiffres s’équilibrent-ils en semaine ? “A peine, mais grâce aux groupes scolaires qui viennent, forcés.” Il existe un billet commun attractif à 8,50 euros. Mais, pendant trois heures, nous avons comptabilisé à peine 40 personnes dans la Cité, alors que l’aquarium était bondé (250 000 entrées par an).
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